Espèces aperçues sur l'ensemble des campus d'AMU en 2022
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Bergeronnette des ruisseaux |
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Rouge queue à front blanc |
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A Luminy, campus situé aux portes du Parc National des calanques, c’est le choucas des tours (24.9% des données) qui est le plus souvent observé. Suivent la pie bavarde et le pinson des arbres (7.6%), la mésange bleue (5.8%), le pigeon ramier (5.6%), la tourterelle turque et le serin cini (5.1%) pour les espèces représentant au moins 5% des contacts. Le serin cini a la particularité d’être très fréquemment observé au printemps (2ème en fréquence d’observation). Le choucas des tours s’accommode de zones anthropisées comme de zones plus « naturelles » ; des édifices, des falaises aussi bien que des arbres creux constituent ses sites de nidification. Les pinsons des arbres et les mésanges bleues sont typiquement des habitants des bois, mais aussi des parcs et des jardins arborés ; ils profitent aussi des nourrissages hivernaux fournis par les humains. Le pigeon ramier - à l’origine une espèce plutôt typique des milieux forestiers s’alimentant sur les parcelles agricoles - s’est probablement orienté vers les zones urbaines et périurbaines pour échapper à la pression de chasse d’une part et à l’agriculture intensive d’autre part (empoisonnements en raison des enrobages toxiques des graines). Quant à la tourterelle turque, c’est une espèce en expansion moins urbaine que le pigeon biset dans la mesure où elle affectionne davantage les jardins que les zones bétonnées mais étroitement dépendante de la présence humaine car elle se nourrit principalement de graines non enterrées.
A Saint Jérôme, campus situé en zone urbanisée mais avec une oliveraie et une colline arborée en son sein, le goéland leucophée est l’espèce la plus observée survolant le campus (51.9% des observations). Il a colonisé la ville de Marseille et profite beaucoup des « déchets » humains. C’est d’ailleurs une espèce qui était en régression en tant qu’espèce méditerranéenne côtière mais sa réussite d’omnivore opportuniste lui a permis de coloniser les villes et aussi l’intérieur des terres. C’est ainsi que des goélands leucophées sont aussi observés sur le campus de l’université de Bucarest (observation CIVIS). On trouve ensuite l’étourneau sansonnet et la pie bavarde (tous deux 6.2% des observations), puis le pigeon biset domestique à 5.4%. Il est devenu presque impossible dans le bassin méditerranéen de différencier ce qui resterait des populations sauvages de l’espèce pigeon biset des populations urbaines domestiques. Leur proximité implique de toute façon de l’hybridation continue. Sur ce site beaucoup de passereaux sont présents avec une diversité notable sur la colline arborée du campus et dans l’oliveraie.
A Saint Charles, campus de centre-ville, on pouvait s’attendre à trouver une diversité d’espèce bien inférieure à celle de Saint Jérôme, ce n’est pas le cas. On retrouve une présence importante du goéland leucophée (16,3%), juste précédé par le pigeon biset (18.3%), oiseau emblématique de la ville. La pie bavarde est là aussi très présente (10.6%) suivie par l’étourneau sansonnet (9.6%). Même s’il ne représente que près de 2% des observations, on est content de retrouver ici le moineau domestique absent des autres sites. Il semble qu’il profite des opportunités de nourrissage de la Gare Saint-Charles toute proche. La mésange charbonnière (5.8%) est davantage présente en pourcentage d’observation qu’à Luminy où sa cousine bleue, absente ci, fait partie des espèces les plus observées. La mésange charbonnière est en fait très observée en contexte urbain en hiver où elle fréquente les mangeoires. Même si la mésange bleue peut profiter de la ville, c’est en nombre plus limité que la charbonnière. Enfin le choucas (5.8%) est là aussi une espèce très observée.
A Aix-Schuman, comme à Saint Charles, contexte très urbanisé, c’est le pigeon biset qui est l’oiseau le plus observé (25.6%). La tourterelle turque est de toute évidence attirée par un spot de nourrissage hivernal (16.3%). Arrive ensuite le goéland leucophée (9.3%), la pie bavarde (7.8%). La fauvette mélanocéphale (6.2%) est très présente dans les buissons autour du campus et montre l’intérêt de limiter la taille des buissons touffus qu’elle affectionne. Enfin, le chardonneret élégant (5.4%) est très présent sur des zones de nourrissage hivernal.